Le Baccharis, une lutte qui s’impose

La lutte contre le Baccharis halimifolia sur le presqu’ile de Guérande est une action désormais fortement ancrée depuis de nombreuses années dans les politiques publiques mises en œuvre par les collectivités locales et les associations. De nombreux acteurs socio-professionnels ont inscrit des action de lutte ou de sensibilisation dans leur programme d’action.

Qu’est-ce-que le Baccharis ?

Le Baccharis, qui est une plante invasive, est arrivé sur la presqu’ile comme plante décorative. Il a été planté dans les jardins, dans les haies, le baccharis étant plutôt joli avec des fleurs en automne, et résistant bien aux vents et aux embruns.

Feuille BaccharisComment le reconnaître ?

Le Baccharis halimifolia est assez facile à reconnaître quelque soit la saison. Le moyen le plus simple est d’observer les feuilles.

La feuille de baccharis

Elle ressemble par sa forme à une feuille de chêne. Toutefois, elle diffère par une couleur d’un vert plus vif, un peu vernissé (sauf en fin d’automne-hiver) et par le fait que les dents aux angles plus aigus, se situent uniquement dans la partie haute des feuilles.

L’arbuste adulte peut atteindre 4 à 5 m de haut, mais le plus souvent il ne dépasse pas 3 m.

Les arbustes en hiver

En hiver, les feuilles sont beaucoup moins nombreuses. Elles prennent un aspect jaunâtre. Les arbustes peuvent être totalement dépourvus de feuilles.

Une prolifération dangereuse

C’est une plante qui a rapidement pris la place de la flore locale, un seul pied de baccharis femelle adulte produit chaque année près d’un million de graines qui se dispersent à l’autonome et peuvent se déplacer sur plusieurs kilomètres.

La prolifération du baccharis entraîne une diminution de la biodiversité locale, qui se constate autant sur la faune que sur la flore, c’est pourquoi il est important de lutter contre sa prolifération.

Des conséquences graves sur l’environnement

  • Modification radicale des paysages
  • Comblement des mares et vasières
  • Forte baisse de la biodiversité

Une lutte engagée

La lutte contre le baccharis ne peut pas se faire de n’importe quel manière, afin de ne pas favoriser son développement.

Se contenter de couper le pied du baccharis n’est pas suffisant, il faut également procéder à un arrachage de la souche et ensuite a du pâturage afin de pouvoir éliminer durablement les repousses.

La bonne période : après le 15 juillet

Cette dernière doit être réalisée avant la période de développement des graines pour ne pas favoriser sa dispersion, cependant le baccharis sert de nidification à la gorge bleu il ne faut donc pas intervenir avant le 15 Juillet au risque de détruire une espèce endémique.

Des actions sur le domaine publique, ainsi que les sites Natura 2000 sont régulièrement menés, il est cependant extrêmement difficile d’intervenir sur le domaine privé ce qui empêche l’efficacité des actions réalisés. Il est donc demandé une attention particulière aux propriétaires à ce sujet.

Les moyens

Des mouvements, comme celui de l’association Pen Kiriak, ont été menés localement, avec l’aide des moyens des services techniques municipaux.

L’association  « Collectif Anti-Baccharis » mène une campagne auprès des pouvoirs publics afin de modifier la législation et de protéger la flore et la faune des territoires.